
Good advice * * *

-michael-lilin
They are considered polluted
Aquarelle, encre, stylo sur papier
29,7×21 cm
Michael Lilin 2018
(Toute ressemblance etc…)
Coming back to the BIG NUMBER situation/checking the rules of the game
Encre et aquarelle sur papier
23×30 cm
michael lilin 2018
«We have annexed the future into the present, as merely one of those manifold alternatives open to us. Options multiply around us, and we live in an almost infantile world where any demand, any possibility, whether for life-styles, travel, sexual roles and identities, can be satisfied instantly.»
J. G. Ballard
Il y a une spontanéité qu’on ne retrouve pas toujours ailleurs/le sentiment de sérénité vous envahit lentement
encre sur papier, 23×30 cm
michael lilin 2018
«Nous vivons dans une monde gouverné par toutes sortes de fictions —le commerce de masse, la publicité, la politique considérée comme une branche de la publicité, la traduction immédiate de la science et de la technologie dans l’imagerie populaire, les identités qui se fondent de plus en plus, floues, dans le royaume des produits de consommation, la priorité donnée aux écrans à toute forme de réaction libre ou originale à une expérience. Nous vivons dans un énorme roman. Il est par exemple de moins en moins nécessaire pour un auteur d’inventer un monde fictionnel. La fiction est déjà là. La tâche de l’écrivain c’est d’inventer la réalité.» J. G. Ballard
Nous sommes parfaitement équipés pour nous coordonner avant et après.
Encre et stylo sur papier
michael lilin 2017
Last nighttossed inmy bedthe sound of the rain turned mearound,a leafin a dried gullyfrom side toside,the sound of the rain took meapart, opened to what is it?
Hilda Morley
Modèle Moderne (les événements médiatisés/heavy/de la poussière partout…)
Encres, crayons de couleur, stylo, colle, collages sur papier
24×32 cm
michael lilin 2017
he’ll never get the modern dance
Under the door there’s an eye on the place
He watches for the shadows race
Watch real close
Look real fast
He’s in touch
It’ll never last
Cuz our poor boy believes in chance
he’ll never get the modern dance
Le grand soir
stylo, crayon de couleurs, encres sur papier
26× 18 cm
michael lilin 2017
…Therefore, pure scientist, you look with nice aplomb at this indifferent experience, deploring sentiment. When May came late, and equally scientist you walked among the orchards in the apple-blocks and saw the blossom…
Le sens commun aimerait calculer l’histoire et exige un «bilan»
Encre, aquarelle crayon et stylo sur papier
12,5×18 cm
michael lilin 2017
Have you ever seen anything like that ?
Encre, aquarelle, lavis, crayon de couleurs, stylo uniball sur papier
michael lilin 2017
crayon graphite et crayon de couleur, encre sur papier aquarelle
18x25cm
michael lilin 2017
Making concrete as much as my guts can stand / as touchable—grabable—solid— but it always turns out so precarious
Stylo uniball, aquarelle, encre et crayons sur papier
michael lilin 2017
Ne touche pas à ça
Encres, stylo uniball, feutre, crayons de couleur, découpages sur papier, colle à bois
41×31cm
michael lilin 2017
Don’t touch, the flame will burn the fingertips.
Thrust your whole palm into the fire,
thrust it into the cool of my fur,
for I come from beyond the forests and swamps.
Once my lungs were filled with ice-cold mist,
snow crystals scraped my antlers.
Ice fields shifted. I spoke with a human voice.
What fine words, what low lines. My voice resounded
through the forest. Trees stirred, the lawn shrank.
I came closer, past the first suburbs,
the first lit houses, your home somewhere among them.
Don’t touch,
the glacier’s edge will stick to your nails.
(Olli Heikkonen, 2007)
Constellation
encre, crayons, feutres, découpages sur papier
3 feuilles
michael lilin 2017
Like a place out of time
encres-, crayon graphite sur cahier A5
michael lilin 2017
Hé bien, j’apprécierais vraiment que vous ne m’adressiez plus jamais la parole
Crayons graphite, crayons de couleurs, feutre, encres et colle à bois sur cahier A5
michael lilin 2017
A nice week (filth)
encres et crayons de couleur sur papier
48×61 cm
michael lilin 2016
A nice week (fear of backlash)
encre et crayon de couleur sur papier
48×61cm
michael lilin 2016
A nice week (easy target)
encres, graphite sur papier
46×61 cm
michael lilin 2016
What simple profundities
What profound simplicities
To sit down among the trees
and breathe with them
in murmur brool and breeze —
And how can I trust them
who pollute the sky
with heavens
the below with hells
Well, humankind,
I’m part of you
and so my son
but neither of us
will believe
your big sad lie
A nice week / World Domination
graphite, encres et aquarelle, stylo sur papier
46×61cm
michael lilin 2016
Find out what’s behind all this attention
Feutres et stylo sur papier
michael lilin 2016
Let’s face it : everything didn’t work out as expected
Encre, crayons sur papier découpé
michael lilin 2016
Let’s face it
Things didn’t work
Quite as expected
How it happened
Does not matter
As long as
all is stucked
Let’s have
A close look
On that
Shared failure
How come
There’s no grip
On nothing
That could help
No way out
No way in
Close circuit
Running free
Le recul aidant, il était facile, à présent, de comprendre la raison pour laquelle dès le début, les recherches s’étaient égarées.
Encres et crayons de couleur sur papier
31×23cm
michael lilin 2016
Notre petit groupe se confronte à une question de départ, tout en sachant que les dés sont « pipés », car nous ne saurons pas y répondre, il faut bien accepter la castration du non-savoir. Cette question de départ (qui pourrait inaugurer une longue recherche dépassant les limites modestes de notre séminaire) pourrait être énoncée ainsi : quelle relation raison scientifique et déraison entretiennent entre elles ? L’écriture est incisive et guerrière, il y a en filigrane comme une violence contenue, peut- être à mettre en relation avec la nouvelle confrontation avec le tragique du réel.
Il y a en chacun la même passion de dire le vrai, de s’exiler de la foule et du sens commun, de déplorer l’ignorance, l’inculture et la bêtise, de s’affranchir des idées reçues et du « prêt à penser » de l’idéologie dominante. Cette posture peut évoquer Platon et sa lutte incessante contre l’opinion dite publique, cet autre nom de l’idéologie. Tous furent animés, à leur manière, par la recherche de la vérité et la disqualification de la pensée courante, c’est-à-dire, ce qu’il est convenu d’appeler le sens commun.
Enraciné dans la discipline (plus que dans le plaisir)—
Encres et stylo sur papier
31×23cm
michael lilin 2016
À la suite de cette astuce, des ouvertures améliorent la restitution formidablement précise
encres et crayon de couleur sur papier
23×31cm
michael lilin 2016
I look for love.My lips stand outdry and cracked with wantof it.Oh it is well.My poem shall show the need for it.
Sans titre
Encres et crayon de couleur sur papier
23×31cm
michael lilin 2016
In fact, I don’t care
encres et crayon de couleur sur papier
23×31cm
michael lilin 2016
Don’t care didn’t care,
Don’t care was wild:
Don’t care stole plum and pear
Like any beggar’s child.Don’t care was made to care,
Don’t care was hung:
Don’t care was put in a pot
And boiled till he was done.
renégat systémique
Encres et stylo sur papier
26×36cm
michael lilin 2016
We real cool.
We
Left School.
We
Lurk late.
We
Strike straight.
We
Sing sin.
We
Thin gin.
We
Jazz June.
We
Die soon.
(Gwendolyne Brooks)
(et en cadeau deux vidéos, j’ai pas su choisir)
Une bonne raison de ne pas quitter les lieux
stylo, aquarelle et encres sur papier, 18×24cm
michael lilin 2016
He never knew how much she loved him
Standing there a step away
His eyes tied–blind man’s bluff–
A blind step away
Fetch the heavy stones (Good old times)
Crayons de couleur et graphite sur papier
24×18cm
michael lilin 2015
behind behind beyond behind
Stylo, crayons, encre et aquarelle sur papier
36×26 cm
michael lilin 2016
Shifting to plan B / Les ombres hésitaient sans cesse
Stylo uniball et feutre à encre, 18×25 cm
michael lilin 2016
Quand le vieux eut allumé la lampe à pétrole, l’obscurité changea à peine, mais on eut l’impression que le bateau avait recommencé à se balancer. Dans la jonque d’à côté, des gens cuisinaient du poisson avec de l’ail et de la sauce soja. Remué par les mouvements du vieux, l’odeur puissante se renforça encore. Les ombres hésitaient sans cesse. Dès que le vieux se fut rassis à un mètre du minuscule cercle de lumière diffusée par la lampe, sa physionomie ravagée de pêcheur, ornée en guise de pilosité par trois mesquines torsades de filasse grise, s’évanouit.
…/…
Je savais bien ce qui m’attendait. Un homme viendrait, il tendrait au vieux une liasse de dollars, il s’accroupirait au milieu des cartons pourris et, à la limite de l’ombre et de la lumière, il passerait plusieurs minutes à ne rien faire de spécial. Il échangerait quelques phrases anodines avec Laura Kim, il m’adresserait deux ou trois regards détendus et même subtilement complices, cat il aurait la grandeur d’âme de vouloir endormir ma vigilance. Puis il me fracasserait le crâne et ressortirait rapidement du bateau, en compagnie de Laura Kim et en laissant le vieux se débrouiller avec mon cadavre.
Antoine Volodine, Macau, 2009
Comme il est idiot, il ne voit rien.
Encres, stylo uniball, crayons de couleur, aquarelle sur papier
18×24cm
michael lilin 2016
Ce qui le fascinait, c’étaient les hommes dans leur malheur, ce n’étaient pas les hommes proprement dit qui l’avaient attiré mais leur malheur, et ce malheur il le rencontrait partout où il y avait des hommes, pensai-je, il était avide d’hommes parce qu’il était avide de malheur. L’homme c’est le malheur, disait-il sans cesse, pensai-je, il n’y a que les sots pour prétendre le contraire. C’est un malheur que de naître, disait-il, et aussi longtemps que nous vivons, nous ne faisons que prolonger ce malheur, seule la mort y met un terme. Mais cela ne signifie pas que nous sommes seulement malheureux, notre malheur est la condition préalable en vertu de laquelle nous pouvons aussi être heureux, il n’y a que par le détour du malheur que nous pouvons être heureux, disait-il, pensai-je.
Le trajet de Vienne à Linz est un trajet semé uniquement de laideur. De Linz à Salzbourg, cela ne s’arrange pas. Et les montagnes du Tyrol m’oppressent. J’ai toujours haï le Vorarlberg au même titre que la Suisse, lieu d’élection de l’abrutissement, comme mon père l’a toujours dit, et sur ce point, je ne le contredisais pas. Je connaissais Coire pour m’y être plusieurs fois arrêté avec mes parents, c’est-à-dire chaque fois que nous envisagions d’aller à Saint-Maurice et passions la nuit à Coire, toujours au même hôtel où cela puait la tisane de menthe ; mon père y était connu et on lui consentait un rabais de vingt pour cent parce qu’il était resté fidèle à l’hôtel pendant plus de quarante ans.
Thomas Berhard, Le naufragé, 1986
Oh Captain ! My Captain ! Our fearful trip is done !
encres sur papier, 24×18cm,
michael lilin 2016
Chacun défend sa version
crayon, mine graphite, feutre sur papier ligné
21×16,7 cm
michael lilin 2016
Devant nous s’étend la terre des pauvres, dont les richesses appartiennent exclusivement aux riches, une planète de terre écorchée, de forêts saignées à cendre, une planète d’ordure, un champ d’ordures, des océans que seuls les riches traversent, des déserts pollués par les jouets et les erreurs des riches, nous avons devant nous les villes dont seules les multinationales mafieuses possèdent les clés, les cirques dont les riches contrôlent les pitres, les télévisions conçues pour leur distraction et notre assoupissement, nous avons devant nous leurs grands hommes juchés sur une grandeur qui est toujours un tonneau de sanglante sueur que les pauvres ont versé ou verseront, nous avons devant nous les brillantes vedettes et les célébrités doctorales dont pas une des opinions émises, dont pas une des dissidences spectaculaires n’entre en contradiction avec la stratégie à long terme des riches, nous avons devant nous leurs valeurs démocratiques conçues pour leur propre renouvellement éternel et notre éternelle torpeur, nous avons devant nous les machines démocratiques qui leur obéissent au doigt et à l’oeil et interdisent aux pauvres toute victoire significative, nous avons devant nous les cibles qu’ils nous désignent pour nos haines, toujours d’une façon subtile, avec une intelligence qui dépasse notre entendement de pauvres et avec un art du double langage qui annihile notre culture de pauvres, nous avons devant nous leur lutte contre la pauvreté, leurs programmes d’assistance aux industries des pauvres, leurs programmes d’urgence et de sauvetage, nous avons devant nous leurs distributions gratuites de dollars pour que nous restions pauvres et eux riches, leurs théories économiques méprisantes et leur morale de l’effort et leur promesse pour plus tard d’une richesse universelle, pour dans vingt générations ou dans vingt mille ans, nous avons devant nous leurs agents d’influence, leurs propagandistes spontanés, leur innombrables médias, leurs chefs de famille scrupuleusement attachés aux principes les plus lumineux de la justice sociale, pour peu que leurs enfants aient une place garantie du bon côté de la balance, nous avons devant nous un cynisme tellement bien huilé que le seul fait d’y faire allusion, même pas d’en démonter les mécanismes, mais d’y faire simplement allusion, renvoie dans une marginalité indistincte, proche de la folie et loin de tout tambour et de tout soutien, je suis devant cela, en terrain découvert, exposée aux insultes et criminalisée à cause de mon discours, nous sommes en face de cela qui devrait donner naissance à une tempête généralisée, à un mouvement jusqu’au-boutiste et impitoyable, dix décennies au moins de réorganisation impitoyable et de reconstruction selon nos règles, loin de toutes les logiques religieuses et financière des riches et de leurs philosophies politiques et sans prendre garde aux clameurs de leurs ultimes chiens de garde, nous sommes devant cela depuis des centaines d’années, et nous n’avons toujours pas compris comment faire pour que l’idée de l’insurrections égalitaire visite en même temps, à la même date, les milliards de pauvres qu’elle n’a pas visité encore, et pour qu’elle s’y enracine et pour qu’enfin elle y fleurisse.
Trouvons donc comment faire et faisons-le.
Antoine Volodine Des anges mineurs, 1999
Grausam und unerbittlich gegen alles sein (être cruel et impitoyable envers tout)
Encres, aquarelle, stylo sur papier, 18×24 cm
michael lilin 2016
Obligation, sans reprendre souffle, de raréfier, de hiérarchiser êtres et choses empiétant sur nous.
Comprenne qui pourra.
Le pollen n’échauffant plus un avenir multiple s’écrase contre la paroi rocheuse.
Que nous défiions l’ordre ou le chaos, nous obéissons à des lois que nous n’avons pas intellectuellement instituées.
Nous nous en approchons à pas de géant mutilé.
De quoi souffrons-nous le plus?
De souci.
Nous naissons dans le même torrent, mais nous y roulons différemment parmi les pierres affolées.
Souci?
Instinct garder. (René Char)
In whatever way (maintenant les informations descendaient sur moi par paquets énormes. Je n’avais pas besoin de réfléchir pour les assimiler/Instantanément, je comprenais les instructions que les voix me dictaient, et les chiffres par quoi le monde était décrit./Le bilan était du genre à ôter tout courage.)
Encres, crayon, aquarelle sur papier, 36×26cm
michael lilin 2016
Regardez ce rayon du jour qui vient par ma fenêtre, dit l’abbé, et regardez sur le mur les lignes que j’ai tracées. Grâce à ces lignes, qui sont combinées avec le double mouvement de la terre et l’ellipse qu’elle décrit autour du soleil, je sais plus exactement l’heure que si j’avais une montre, car une montre se dérange, tandis que le soleil et la terre ne se dérangent jamais.
[42.9% des phrases contiennent plus que 20 mots, ce qui est supérieur à la valeur maximale recommandée de 25%. Essayez de raccourcir vos phrases.]
Intérêts conjoints
Encres, lavis, crayon, stylo sur papier
18×24 cm
michael lilin 2016
45
Avec l’automation, qui est à la fois le secteur le plus avancé de l’industrie moderne, et le modèle où se résume parfaitement sa pratique, il faut que le monde de la marchandise surmonte cette contradiction : l’instrumentation technique qui supprime objectivement le travail doit en même temps conserver le travail comme marchandise, et seul lieu de naissance de la marchandise. Pour que l’automation, ou toute autre forme moins extrême de l’accroissement de la productivité du travail, ne diminue pas effectivement le temps de travail social nécessaire à l’échelle de la société, il est nécessaire de créer de nouveaux emplois. Le secteur tertiaire, les services, sont l’immense tirement des lignes d’étapes de l’armée de la distribution et de l’éloge des marchandises actuelles ; mobilisation des forces supplétives qui rencontre opportunément, dans la facticité même des besoins relatifs à de telles marchandises, la nécessité d’une telle organisation de l’arrière-travail.
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La valeur d’échange n’a pu se former qu’en tant qu’agent de la valeur d’usage, mais sa victoire par ses propres armes a créé les conditions de sa domination autonome. Mobilisant tout usage humain et saisissant le monopole de sa satisfaction, elle a fini par diriger l’usage. Le processus de l’échange s’est identifié à tout usage possible, et l’a réduit à sa merci. La valeur d’échange est le condottiere de la valeur d’usage, qui finit par mener la guerre pour son propre compte.
inutile : dehors
Encre, aquarelle, stylo sur papier
31×23 cm
michael lilin 2016
Outnumbered
Encre, lavis, aquarelle et stylo sur papier,
24×18 cm
michael lilin 2016
The practitioner is outnumbered, but though he is, the practitioner has a plan of action which will defeat his numerically superior enemies. Of course, during that exact time, he will be unable to defeat them because he is vastly outnumbered, but there will be a time when his enemies will become few.
That is the perfect opportunity and time to conduct a treacherous attack which should surprise the remainder of his enemies.
Employment of “deceptive attacks” is useful, especially when combined with treacherous means, in order to defeat the enemy.
Patrhenry P Pantig, Martial Art Philosophy : the art of street fighting.
On n’apprend pas à commencer
encres, lavis, stylo et feutre sur papier,
31×41cm
michael lilin 2016
On devient cithariste en jouant de la cithare, comme c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Dans la décision aventureuse de se jeter à l’eau, l’apprenti rompt la corde et, miraculeusement, irrationnellement commence à nager ; la solution d’elle-même germe et se dessine dans l’initiative…Bergson, dans L’Évolution créatrice, s’exprime à peu près ainsi : l’intelligence est capable de chercher n’importe quoi, mais à elle seule ne peut rien trouver ; et vice-versa l’instinct trouve du premier coup et infailliblement, mais il ne trouve qu’une seule chose : celle pour laquelle il est fait»: Eh bien, seule l’intuition est capable des deux, à la fois de trouver et de chercher. Mieux que cela, dans l’acte même par lequel elle cherche; elle a déjà trouvé, « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé.» C’est donc l’intention heuristique qui est elle-même la trouvaille ; la chose recherchée était déjà trouvée, mais il fallait y penser…. Et ainsi l’homme commence par la découverte, c’est-à-dire par la fin ! Pour commencer, il faut commencer, et on n’apprend pas à commencer. Pour commencer, il faut simplement du courage.
Vladimir Jankelevitch, Avec l’âme toute entière, 1960
Thank you so much
encres et stylo sur papier
18×23cm
michael lilin 2016
Transform them into a statement
Encre, crayon, stylo sur papier
24×18cm
michael lilin 2016
So precious
encre, crayon graphite, pierre noire et aquarelle sur papier
Michael Lilin 2016
Her eyes look at you
You don’t know what to do
But she seems to understand
Everything you’re thinking of
Your words are lost in conversation
Passing from your lips
And all the time you’re looking at her
Struggling with your wit
Vom Gesicht und Räthsel (de la vision et de l’énigme)
encre, crayon graphite, crayon de couleur, stylo Uniball sur papier
21×29,7cm
michael lilin 2016
À vous, chercheurs hardis et aventureux, qui que vous soyez, vous qui vous êtes embarqués avec des voiles pleines d’astuce, sur les mers épouvantables, —
à vous qui êtes ivres d’énigmes, heureux du demi-jour, vous dont l’âme se laisse attirer par le son des flûtes dans tous les remous trompeurs :
— car vous ne voulez pas tâtonner d’une main peureuse le long du fil conducteur ; et partout où vous pouvez deviner, vous détestez de conclure —
c’est à vous seuls que je raconte l’énigme que j’ai vue, — la vision du plus solitaire. —
Le visage obscurci, j’ai traversé dernièrement le blême crépuscule, — le visage obscurci et dur, et les lèvres serrées. Plus d’un soleil s’était couché pour moi.
Also Sprach Zarathoustra, Friedrich Nietzsche, 1883
Your Favorite Question
Encres et aquarelle sur papier découpé.
21×29,7 cm
Michael Lilin 2016
And after all these things
Is a question I must ask
When everyone has called me out
And said I am the worst
And asked for voices on my side
My love, would you sing first?
Would you say, « He’s okay,
He’s better than the rest ;
He’s innocent in god’s eyes
And in mine, he is the best« ?
C’était le temps de la critique totale et ce temps là doit finir aujourd’hui selon lui.
Encres sur papier
18×24cm
michael lilin 2016
De tout temps les sages ont porté le même jugement sur la vie : elle ne vaut rien… Toujours et partout on a entendu sortir de leur bouche la même parole, — une parole pleine de doute, pleine de mélancolie, pleine de fatigue de la vie, pleine de résistance contre la vie. Socrate lui-même a dit en mourant : « Vivre — c’est être longtemps malade : je dois un coq à Esculape libérateur. » Même Socrate en avait assez. — Qu’est-ce que cela démontre ? Qu’est-ce que cela montre ? — Autrefois on aurait dit (— oh ! on l’a dit, et assez haut, et nos pessimistes en tête !) : « Il faut bien qu’il y ait là-dedans quelque chose de vrai ! Le consensus sapientium démontre la vérité. » — Parlons-nous ainsi, aujourd’hui encore ? le pouvons-nous ? « Il faut en tous les cas qu’il y ait ici quelque chose de malade », — voilà notre réponse : ces sages parmi les sages de tous les temps, il faudrait d’abord les voir de près ! Peut-être n’étaient-ils plus, tant qu’ils sont, fermes sur leurs jambes, peut-être étaient-ils en retard, chancelants, décadents peut-être ? La sagesse paraissait-elle peut-être sur la terre comme un corbeau, qu’une petite odeur de charogne enthousiaste ?…
The amorous subject
encre, stylo, crayons sur papiers découpés,
21×29,7×3 cm
michael lilin 2016
“The amorous subject lives in the belief that the loved object does love him, but doesn’t tell him / Oh sprich, mein herzallerliebstes Lieb/Our experience shows us that such contact involves rather amusing conspiracies of silence”
(Le sujet amoureux vit dans la croyance que l’objet de son amour l’aime en retour, mais ne lui dit pas/Oh parle, mon amour très cher de mon cœur/notre expérience nous montre qu’un tel contact entraîne plutôt d’amusantes conspirations de silence)(vaguement : Roland Barthes, Heinrich Heine, Guy Debord)
Warming up
(S’échauffer)
Encres et aquarelles sur papier
61×46 cm
michael lilin 2016
La plupart des formes d’eau mélangées les unes aux autres, et distillées à travers les plantes que produit la terre, ont reçu le nom général de sucs. Ces sucs, diversifiés par les mélanges dont ils sont les produits, ont fourni un grand nombre d’espèces qui n’ont pas de nom. Mais quatre espèces, contenant du feu et particulièrement limpides, ont reçu des noms. Parmi celles-ci, celle qui réchauffe l’âme en même temps que le corps est le vin. Celle qui est lisse et divise le courant visuel et qui, à cause de cela, paraît brillante, luisante et grasse à la vue est l’espèce huileuse, poix, huile de ricin, huile proprement dite et tous les autres sucs doués des mêmes propriétés. Celle qui dilate, autant que la nature le comporte, les pores contractés de la bouche et produit, grâce à cette propriété, une sensation de douceur a reçu généralement le nom de miel. Enfin celle qui dissout la chair en la brûlant, sorte d’écume distincte de tous les autres sucs, a été appelée verjus. (Platon, Timée)
We have some meddlesome tasks to fulfill before we run off to glory
encre, crayon graphite et aquarelle sur papier
24×18 cm
michael lilin 2015
He loves to sit and hear me sing,Then, laughing, sports and plays with me;Then stretches out my golden wing,And mocks my loss of liberty.
ambiguous negation
encres, stylo et aquarelle sur papier et papier découpé
23×31cm
michael lilin 2016
“Teach me to plead,” said a young rhetorician to a sophist, “and I will pay you when I gain a cause.” The master sued for payment at once, and the scholar pleaded, “If I gain my cause you must pay me, and if I lose it I am not bound to pay you by the terms of our contract.” The master pleaded, “If you gain you must pay me by the terms of the agreement, and if you lose the court will compel you to pay me.”
(je voulais le morceau Are you positive you’re negative ? mais il semble introuvable. Tant pis, un autre.)
Le climat actuel de dévotion
Encre sur papier, 29,7×21 cm
michael lilin 2016
For you here’s a song, to make your day brighter.
One that will last you long thru troubled days.
Giving your heart the light to brighten.
All of the dark that falls in your way
Les programes spécifiques
encre et crayon de couleurs sur papier
29,7×21cm
michael lilin 2016
L’opposition entre le conventionnaliste et le naturaliste autour des appellatifs pose la question du rapport avec la référence et du caractère nécessairement consensuel de la désignation, qui rebondit sur celle de la réalité ou fausseté de l’application de tel nom à tel objet.
I know noble accents and lucid inescapable rythms (sic)
Encre sur papier 29,7×21cm
michael lilin 2016
Wallace Stevens, Thirteen ways of looking at a blackbird.
VIIII know noble accentsAnd lucid, inescapable rhythms;But I know, too,That the blackbird is involvedIn what I know.
IXWhen the blackbird flew out of sight,It marked the edgeOf one of many circles.
XAt the sight of blackbirdsFlying in a green light,Even the bawds of euphonyWould cry out sharply.
XIHe rode over ConnecticutIn a glass coach.Once, a fear pierced him,In that he mistookThe shadow of his equipageFor blackbirds.
XIIThe river is moving.The blackbird must be flying.
Same as they always do
crayon, encres stylo sur papier, 46×61 cm
michael lilin 2016
And you may find yourself living in a shotgun shack
And you may find yourself in another part of the world
And you may find yourself behind the wheel of a large automobile
And you may find yourself in a beautiful house, with a beautiful wife
And you may ask yourself
Well…How did I get here?
Once in a lifetime, the Talking Heads
Une corrélation positive
Crayons, stylos, aquarelle et encre sur papier, 61×46 cm
michael lilin 2016
« La conclusion de l’analyste était que mon arrivée sur terre était liée à une suite d’événements hasardeux, improbables. Je lui ai dit que je ne croyais pas posséder de talent particulier, sinon celui de la curiosité ; il a vu là une déclaration de première importance. Il est horrible de prendre la vie pour une chose, m’a-t-il dit, et de s’apercevoir qu’elle en est une autre. La curiosité permet d’envisager plusieurs alternatives. Son tempérament portait la trace de la mélancolie la plus légère que j’aie jamais vue, une humeur qui m’a rendue définitivement méfiante envers tout projet d’auto-amélioration et ces tripatouillages mentaux dont notre époque est friande. Il ne m’a pas fait payer la dernière séance de cinquante minutes que nous avons passée à nous poser mutuellement des questions. »
Extrait de: Jim Harrison. « Dalva. »
Ich weiss nicht mehr was ich wollte
Stylo et aquarelle sur papier
21×29,7cm
michael lilin 2015
Un petit temps de répit (apprécié de tous)
stylo, aquarelle et encre sur papier
29,7×21cm
michael lilin 2015
Encor! que sans répit les tristes cheminées
Fument, et que de suie une errante prison
Eteigne dans l’horreur de ses noires traînées
Le soleil se mourant jaunâtre à l’horizon!
– Le Ciel est mort. – Vers toi, j’accours! donne, ô matière
L’oubli de l’Idéal cruel et du Péché
A ce martyr qui vient partager la litière
Où le bétail heureux des hommes est couché.
Car j’y veux, puisque enfin ma cervelle vidée
Comme le pot de fard gisant au pied d’un mur
N’a plus l’art d’attifer la sanglotante idée
Lugubrement bâiller vers un trépas obscur…
(L’Azur, Mallarmé, 1864)
Morgen Früh fahren wir ab
encre et lavis sur papier
26×36 cm
michael lilin
2015
Meine Schritte waren gemessen und ruhig, und soviel ich weiß, ließ ich, indem ich so meines Weges ging, ziemlich viel würdevolles Wesen sehen. Meine Empfindungen liebe ich vor den Augen meiner Mitmenschen zu verbergen, ohne daß ich mich jedoch deswegen ängstlich bemühe, was ich für einen großen Fehler und für eine starke Dummheit halten würde.
(«Mes pas étaient mesurés et tranquilles, et, pour autant que je sache, je laissais sur mon passage une impression gracieuse. J’aime à dissimuler mes sentiments aux yeux de mes semblables, sans pour autant en faire une angoisse, que je considèrerais comme une forte grossièreté.»
—Robert Walser, La promenade, 1917)
(Attention, cette vidéo est un peu violente.)
Je vous tiendrai au courant dès que je serai arrivé à une conclusion.
Stylo, aquarelle et lavis sur papier
21×29,7 cm
michael lilin 2015
Une technique simple :
Se tenir debout, le dos droit et le regard fixé droit devant soi.
Les attributs du clan
Stylo et aquarelle sur papier
29,7×21 cm
michael lilin 2015
«Les Attributs sont répartis en trois types : Primaires, Secondaires et de Profession. Quand vous monterez en niveau, vos Attributs primaires augmenteront automatiquement. La valeur totale de vos Attributs primaire au niveau 80 est de 916. Il est aussi possible d’augmenter les Attributs par le biais des objets et des Aptitudes au cours de votre progression. De façon générale, plus vos Attributs sont élevés, plus vous serez puissant.»
Les Fruits Récoltés
Crayon, crayons de couleur, encre et lavis sur papier
31×41 cm
michael lilin 2015
L’erreur des prétendus gens de goût est de vouloir de l’art partout, et de n’être jamais contents que l’art ne paraisse ; au lieu que c’est à le cacher que consiste le véritable goût, surtout quand il est question des ouvrages de la nature. Que signifient ces allées droites, si sablées, qu’on trouve sans cesse, et ces étoiles, par lesquelles, bien loin d’étendre aux yeux la grandeur d’un parc, comme on l’imagine, on ne fait qu’en montrer maladroitement les bornes?
Jean-Jacques Rousseau, La nouvelle Héloïse.
the blind men strike him down with their sticks.
Encres et crayon sur papier
31×41 cm
michael lilin 2015
Stillness is a lie, my dear
Encres, crayons de couleur, et aquarelle sur papier,
23×30,5 cm
michael lilin
2015
To Eva Descending the Stair
Clocks cry: stillness is a lie, my dear;
The wheels revolve, the universe keeps running.
(Proud you halt upon the spiral stair.)The asteroids turn traitor in the air,
And planets plot with old elliptic cunning;
Clocks cry: stillness is a lie, my dear.Red the unraveled rose sings in your hair:
Blood springs eternal if the heart be burning.
(Proud you halt upon the spiral stair.)Cryptic stars wind up the atmosphere,
In solar schemes the titled suns go turning;
Clocks cry: stillness is a lie, my dear.Loud the immortal nightingales declare:
Love flames forever if the flesh be yearning.
(Proud you halt upon the spiral stair.)Circling zodiac compels the year.
Intolerant beauty never will be learning.
Clocks cry: stillness is a lie, my dear.
(Proud you halt upon the spiral stair.)Sylvia Plath
From the archaic bones of the great trees
encre, lavis, aquarelle, mine graphite sur papier
michael lilin 2015
Le Général Gideon Pillow lors de la bataille de Stones River, lorsqu’il quitte le champ de bataille pour se réfugier dans les bois.
This wood burns a dark
Incense. Pale moss drips
In elbow-scarves, beardsFrom the archaic
Bones of the great trees.
Blue mists move overA lake thick with fish.
Snails scroll the border
Of the glazed waterWith coils of ram’s-horn.
Out in the open
Down there the late yearHammers her rare and
Various metals.
Old pewter roots twistUp from the jet-backed
Mirror of water
And while the air’s clearHourglass sifts a
Drift of goldpieces
Bright waterlights areSliding their quoits one
After the other
Down boles of the fir.
– Sylvia Plath
Opportunities (like golden apples)
Aquarelle et encre sur papier, 31×41 cm
michael lilin 2015
Un autre moment de la carrière du Général Gideon Pillow, quand il est au commandement du fort Donelson, dans le Tennessee, en 1862.
Sachant que le fort va tomber aux mains des soldats de l’Union du Général Ulysse Grant, malgré une tentative de sortie qui faillit être couronnée de succès mais dont les positions gagnées furent inexplicablement abandonnées, Pillow décide de passer le commandement du fort à son second, le Général Buckner, et, se considérant comme une prise trop importante pour être fait prisonnier, il s’enfuit en traversant la rivière Cumberland sur une barque à fond plat.
La chute du fort entraînera également la chute de Nashville.
Kurz & Allison, Battle of Fort Donelson, lithographie, 1887
The sound of the land that is full of the wind that is blowing
encre de chine, crayons de couleur, stylo uniball, feutre, aquarelle et lavis sur papier,
30×40cm
michael lilin 2015
Le Général J. Gideon Pillow (1806—1878) est un juriste et homme d’affaires américain, qui a été officier dans l’armée confédérée lors de la guerre de Sécession.
Plusieurs faits d’armes de Pillow sont saillants dans la carrière militaire de ce notable du Tennessee. Celui qui est évoqué date de deux ans avant la fin de la guerre de Sécession, lors de la bataille de Stones River. Alors qu’il commandait une brigade de la division du Général Breckinridge, celui-ci le retrouve dissimulé derrière un arbre pour éviter le combat.
Le titre est tiré dune poésie de Wallace Stevens.
L’apparence de la diversité
Stylo, aquarelle, lavis sur papier,
23×30,5 cm
michael lilin 2014
I live uptown
I live downtown
I live all around
I had money, I had none
I had money, I had none
But I never been so broke that I couldn’t leave town
I’m a changeling
See me change
I’m a changeling
See me change
I’m the air you breathe
Food you eat
Friends you greet in the sullen street, wow!
See me change
(Doors, 1970)
Thank you for visiting our land
Encre de chine, lavis, aquarelle, feutre et crayons de couleur sur papier, 31×41 cm
michael lilin 2014
I don’t mean to make you cry. I mean nothing, but this has not kept you From peeling away my body, layer by layer, The tears clouding your eyes as the table fills With husks, cut flesh, all the debris of pursuit. Poor deluded human: you seek my heart. Monologue for an onion (2003) Suji Kwock Kim