…Therefore, pure scientist, you look with nice aplomb at this indifferent experience, deploring sentiment. When May came late, and equally scientist you walked among the orchards in the apple-blocks and saw the blossom…
I was always affected by the grand style michael lilin
crayon graphite et crayon de couleur, encre sur papier aquarelle
18x25cm
michael lilin 2017
I wander thro’ each charter’d street,
Near where the charter’d Thames does flow.
And mark in every face I meet
Marks of weakness, marks of woe.
In every cry of every Man,
In every Infants cry of fear,
In every voice: in every ban,
The mind-forg’d manacles I hear
How the Chimney-sweepers cry
Every blackning Church appalls,
And the hapless Soldiers sigh
Runs in blood down Palace walls
But most thro’ midnight streets I hear
How the youthful Harlots curse
Blasts the new-born Infants tear
And blights with plagues the Marriage hearse
London, William Blake, 1794
However, Cicero found danger in using the style. If the audience was not sufficiently prepared for a major speech, he claimed that it would appear as if the speaker were inebriated. He believed it necessary for a speaker to fully appreciate the two other styles—plain and middle—used respectively for ‘teaching’ and for ‘pleasing’. He claimed that without the understanding all three, the potential of the grand style could never be realized.
Encres, stylo uniball, feutre, crayons de couleur, découpages sur papier, colle à bois
41×31cm
michael lilin 2017
Don’t touch, the flame will burn the fingertips.
Thrust your whole palm into the fire,
thrust it into the cool of my fur,
for I come from beyond the forests and swamps.
Once my lungs were filled with ice-cold mist,
snow crystals scraped my antlers.
Ice fields shifted. I spoke with a human voice.
What fine words, what low lines. My voice resounded
through the forest. Trees stirred, the lawn shrank.
I came closer, past the first suburbs,
the first lit houses, your home somewhere among them.
Don’t touch,
the glacier’s edge will stick to your nails.
The practitioner is outnumbered, but though he is, the practitioner has a plan of action which will defeat his numerically superior enemies. Of course, during that exact time, he will be unable to defeat them because he is vastly outnumbered, but there will be a time when his enemies will become few.
That is the perfect opportunity and time to conduct a treacherous attack which should surprise the remainder of his enemies.
Employment of “deceptive attacks” is useful, especially when combined with treacherous means, in order to defeat the enemy.
Patrhenry P Pantig, Martial Art Philosophy : the art of street fighting.
On devient cithariste en jouant de la cithare, comme c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Dans la décision aventureuse de se jeter à l’eau, l’apprenti rompt la corde et, miraculeusement, irrationnellement commence à nager ; la solution d’elle-même germe et se dessine dans l’initiative…Bergson, dans L’Évolution créatrice, s’exprime à peu près ainsi : l’intelligence est capable de chercher n’importe quoi, mais à elle seule ne peut rien trouver ; et vice-versa l’instinct trouve du premier coup et infailliblement, mais il ne trouve qu’une seule chose : celle pour laquelle il est fait»: Eh bien, seule l’intuition est capable des deux, à la fois de trouver et de chercher. Mieux que cela, dans l’acte même par lequel elle cherche; elle a déjà trouvé, « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé.» C’est donc l’intention heuristique qui est elle-même la trouvaille ; la chose recherchée était déjà trouvée, mais il fallait y penser…. Et ainsi l’homme commence par la découverte, c’est-à-dire par la fin ! Pour commencer, il faut commencer, et on n’apprend pas à commencer. Pour commencer, il faut simplement du courage.
Vladimir Jankelevitch, Avec l’âme toute entière, 1960
Vom Gesicht und Räthsel (de la vision et de l’énigme)
encre, crayon graphite, crayon de couleur, stylo Uniball sur papier
21×29,7cm
michael lilin 2016
À vous, chercheurs hardis et aventureux, qui que vous soyez, vous qui vous êtes embarqués avec des voiles pleines d’astuce, sur les mers épouvantables, —
à vous qui êtes ivres d’énigmes, heureux du demi-jour, vous dont l’âme se laisse attirer par le son des flûtes dans tous les remous trompeurs :
— car vous ne voulez pas tâtonner d’une main peureuse le long du fil conducteur ; et partout où vous pouvez deviner, vous détestez de conclure —
c’est à vous seuls que je raconte l’énigme que j’ai vue, — la vision du plus solitaire. —
Le visage obscurci, j’ai traversé dernièrement le blême crépuscule, — le visage obscurci et dur, et les lèvres serrées. Plus d’un soleil s’était couché pour moi.
Also Sprach Zarathoustra, Friedrich Nietzsche, 1883
C’était le temps de la critique totale et ce temps là doit finir aujourd’hui selon lui.
Encres sur papier
18×24cm
michael lilin 2016
De tout temps les sages ont porté le même jugement sur la vie : elle ne vaut rien… Toujours et partout on a entendu sortir de leur bouche la même parole, — une parole pleine de doute, pleine de mélancolie, pleine de fatigue de la vie, pleine de résistance contre la vie. Socrate lui-même a dit en mourant : « Vivre — c’est être longtemps malade : je dois un coq à Esculape libérateur. » Même Socrate en avait assez. — Qu’est-ce que cela démontre ? Qu’est-ce que cela montre ? — Autrefois on aurait dit (— oh ! on l’a dit, et assez haut, et nos pessimistes en tête !) : « Il faut bien qu’il y ait là-dedans quelque chose de vrai ! Le consensus sapientium démontre la vérité. » — Parlons-nous ainsi, aujourd’hui encore ? le pouvons-nous ? « Il faut en tous les cas qu’il y ait ici quelque chose de malade », — voilà notre réponse : ces sages parmi les sages de tous les temps, il faudrait d’abord les voir de près ! Peut-être n’étaient-ils plus, tant qu’ils sont, fermes sur leurs jambes, peut-être étaient-ils en retard, chancelants, décadents peut-être ? La sagesse paraissait-elle peut-être sur la terre comme un corbeau, qu’une petite odeur de charogne enthousiaste ?…
encres, stylo et aquarelle sur papier et papier découpé
23×31cm
michael lilin 2016
“Teach me to plead,” said a young rhetorician to a sophist, “and I will pay you when I gain a cause.” The master sued for payment at once, and the scholar pleaded, “If I gain my cause you must pay me, and if I lose it I am not bound to pay you by the terms of our contract.” The master pleaded, “If you gain you must pay me by the terms of the agreement, and if you lose the court will compel you to pay me.”
(je voulais le morceau Are you positive you’re negative ? mais il semble introuvable. Tant pis, un autre.)
For you here’s a song, to make your day brighter.
One that will last you long thru troubled days.
Giving your heart the light to brighten.
All of the dark that falls in your way
Meine Schritte waren gemessen und ruhig, und soviel ich weiß, ließ ich, indem ich so meines Weges ging, ziemlich viel würdevolles Wesen sehen. Meine Empfindungen liebe ich vor den Augen meiner Mitmenschen zu verbergen, ohne daß ich mich jedoch deswegen ängstlich bemühe, was ich für einen großen Fehler und für eine starke Dummheit halten würde.
(«Mes pas étaient mesurés et tranquilles, et, pour autant que je sache, je laissais sur mon passage une impression gracieuse. J’aime à dissimuler mes sentiments aux yeux de mes semblables, sans pour autant en faire une angoisse, que je considèrerais comme une forte grossièreté.»
«Les médiocres terrains, et surtout les mauvais, ne pourront jamais être amendés par des fermiers ; ils n’en ont ni la faculté ni la volonté ; ils afferment à vil prix, font très-peu de profit, et laissent la terre en plus mauvais état qu’ils ne l’ont prise.»
Crayon, crayons de couleur, encre et lavis sur papier
31×41 cm
michael lilin 2015
L’erreur des prétendus gens de goût est de vouloir de l’art partout, et de n’être jamais contents que l’art ne paraisse ; au lieu que c’est à le cacher que consiste le véritable goût, surtout quand il est question des ouvrages de la nature. Que signifient ces allées droites, si sablées, qu’on trouve sans cesse, et ces étoiles, par lesquelles, bien loin d’étendre aux yeux la grandeur d’un parc, comme on l’imagine, on ne fait qu’en montrer maladroitement les bornes?
Encre de chine, lavis, aquarelle, feutre et crayons de couleur sur papier, 31×41 cm
michael lilin 2014
I don’t mean to make you cry.
I mean nothing, but this has not kept you
From peeling away my body, layer by layer,
The tears clouding your eyes as the table fills
With husks, cut flesh, all the debris of pursuit.
Poor deluded human: you seek my heart.
Monologue for an onion (2003)
Suji Kwock Kim
Le général Jeb Stuart était réputé pour le soin qu’il apportait à sa tenue. Considéré pour ses qualités militaires, il est décrit comme calme, ferme, pointu, actif et entreprenant, abstinent ; cependant, il fait réaliser ses uniformes sur mesure, décore son chapeau de plumes d’autruches, porte une cape, orne la tunique de galons dorés. Il offrira même un de ses uniformes au général Jackson, pour qu’il ait plus la prestance que Stuart associe à leur grade.
JEB at Gettysburgh : pride
crayon de couleurs, crayon, stylo, lavis et aquarelle sur papier
JEB Stuart, général de cavalerie sudiste, dandy et indispensable à la stratégie du Général Lee, est chargé pendant la bataille de Gettysburgh de rejoindre les troupes en contournant les armées nordistes et en les coupant de leur vivres, matériel et munitions.
Prenant sa mission à cœur, au lieu de les détruire, il s’alourdit des prises de guerre et, ralenti et encombré, se perd dans les montagnes. Il finit par arriver trop tard sur le champ de bataille, et sera froidement accueilli par Lee par ces mots : “Bien, Général, vous êtes enfin là.”
stylo, crayons de couleur, encre, lavis et aquarelle sur papier